Trio Hermia - Ceccaldi - Darrifourcq / Carte blanche au conservatoire

Photo Trio Hermia - Ceccaldi - Darrifourcq
Hermia - Ceccaldi - Darrifourcq © DR
Concert

Trio Hermia - Ceccaldi - Darrifourcq / Carte blanche au conservatoire

Première partie : Concert des élèves du conservatoire de Poitiers encadré par Brice Pichard. L’atelier de création du Conservatoire présente des œuvres écrites, travaillées et interprétées avec les élèves d’une classe de formation musicales sur le thème du rapport entre le son et l’image. 

 

Trio Hermia - Ceccaldi - Darrifourg
Un sax, un violoncelle, une batterie. Et au milieu de tout ça, une musique des extrêmes. Qui pratique allègrement le grand écart, passant sans complexe d’un élan de tendresse à un tourbillon de rage. D’une mélodie un poil baroque qui s’égraine délicatement jusqu’à enfler en un tonnerre noisy. Un peu de tout et c’est pas rien, avec toujours un sens particulièrement juste des alliages sonores et une maîtrise plutôt rare des nuances.
Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, Valentin Ceccaldi c’est un peu la nouvelle révélation du violoncelle en France. Du Tri Collectif orléanais aux grands orchestres classiques, son archet rugueux ou ses pizz’ raffinés illuminent tout ce qu’ils croisent. Et de la plus belle manière, ici ou dans d’autres projets communs, les toms de Sylvain Darrifourcq. Qui lui aussi ne cesse de se faire remarquer (Émile Parisien 4tet, Q, Akosh S…) par son drumming imprévisible, qu’il colore à juste dose de quelques touches d’électronique toujours inspirées. Deux instrumentistes tout-terrain qui tissent le canevas idéal pour les sax imbriqués de Manuel Hermia, ténor belgissime qui sillonne les mondes de la world tout en portant toujours haut et fort le cri primal d’un free furieusement libertaire.
Un jazz d’aujourd’hui comme on dit, réfléchi mais libéré, entre composition minutieuse et dérives sans entrave.