Kaze et Ikue Mori
Kaze et Ikue Mori
Première partie
Carte Blanche aux élèves de l'atelier de création et d’improvisation du Conservatoire de Grand Poitiers.
Kaze & Ikue Mori
Prononcez Kaze à la française et c’est la plantade assurée. Kaze rentre dans aucune case et leur musique ne supporte ni étiquette, ni classement. Ou alors, peut-être un classement sans suite. Ce qui la laisse être ce qu’elle est : une musique scrupuleusement libre. Prononcez Kaze selon son appellation d’origine contrôlée, — from Japan — et vous aurez l’essence du quartet. Le vent. En japonais, Kaze, c’est ça, le vent. Toujours un peu libre et entêté. Kaze souffle, donc. Par le pavillon de Christian Pruvost face à celui de Natsuki Tamura. En appui du duo cuivré, il y a la rythmique. Franco-Japonaise, elle aussi. Venue également du collectif Muzzix, pour moitié. Peter Orins quadrille l’espace où Satoko Fujii corrobore, interfère ou digresse. À eux quatre, les musiciens de Kaze ont établi les codes d’une musique à l’amplitude fascinante. Faite de contrastes ultra précis et des sauts dynamiques dont les activistes lillois ont la maîtrise absolue. Du zen sous fricadelle, en quelque sorte. C’est flottant, très libre mais ça pèse sur la réalité du corps avec une aisance imparable. Pour remettre en cause ses inventions sonores, Kaze invite l’immense Ikue Mori, grande prêtresse de l’électronique, fondatrice de DNA en 1977 aux côtés d’Arto Lindsay et tête chercheuse de la musique impro worldwide.