Fidel Fourneyron “Bengue”

© Julien Borel
Concert

Fidel Fourneyron “Bengue”

Fourneyron est une tête chercheuse. De premier ordre et têtue-pointue quand il s’agit de mettre le nez dans ce qu’il avoue ne pas connaître. Dans la lignée de ¿Que vola?, le tromboniste saute les rives de l’Atlantique et retombe à la croisée des musiques de plusieurs pays d’Afrique Centrale et de l’Ouest. Réunir des jazzmen français et des percussions traditionnelles, c’est jouer de la friction des pratiques et des musiques. C’est révéler les similitudes et les différences du balafon et du marimba. Fourneyron, en chercheur humble, réussit la greffe de l’art de l’instant sur les humanités de textes commandés à plusieurs auteurs et autrices comme Penda Diouf ou Blick Bassy. Bengue, c’est une musique écrite pour la frappe et le frottement. Celui des cordes avec le cuivre et le bois, celui des cultures musicales en présence. Petite utopie d’orchestre, Bengue est l’exil idéal des âmes et des oreilles.

Textes : Penda Diouf, James Noël, Blick Bassy, Yaya Diomandé, Djeuhdjoah, Fiston Mwanza Mujila, Vhan Olseo Dombo, Emma Lamadji, Gaëlle Bien-Aimé