Bruisme#2

Visuel Bruisme#2
Visuel Bruisme#2 © Mélanie Bourgoin

Pass festival: 24 € (accès à tous les concerts, tarif unique)
Vendredi & Samedi : 14 € / 12 € (TR*)
ou 3,50 € (Bourse Spectacles)

Dimanche : 6 € / 3,50 € (TR*)

Coproduction avec le Confort Moderne et le Lieu Multiple

Vendredi 29 juin 2012 - Dimanche 1 juillet 2012
Concert

Bruisme#2

Bruisme #2, 3ème édition donc, en toute logique...

Ni très fort en calcul, ni très doué pour tenter de poser quelques mots sur ce qu’on entend par « musiques libres ». Pas très envie de compter, ni de ranger, en fait. Les chiffres, les cases, les définitions... et pourquoi pas de l’ordre aussi ?! Plutôt des musiques du désordre tout ça. Qui refusent les étiquettes tout autant que les lois du marché et les dictatures des académismes de tout poil. Inclassables, imprévisibles, elles s’entêtent à s’arrêter là où on ne les attend jamais. Là où on ne les entend pas assez aussi, peut-être...

Et pendant ces trois jours, ils se trouvent que ces oiseaux migrateurs vont se poser à Poitiers. À l’heure où quelques milliardaires en short joueront à la balle sur des pelouses en plastique, ils vous invitent à batifoler dans les prés - parfois boueux, c’est vrai - les herbes folles, avec pour seul but celui de ravir nos esgourdes.

Ce Bruisme #2, c’est peut-être en fait simplement ça, une invitation. Une invitation à un rendez-vous, mais avec de belles inconnues. Libres...

Et pas besoin de citer des noms (qui pourtant d’avance feraient saliver l’amateur et hésiter le néophyte), de composer les équipes, d’identifier l’avant-centre, le soliste, l’ailier ou le bassiste. Pas de star, pas d’arbitre, pas vraiment de règle non plus. Sachez juste qu’on y entendra tout de même un solo de vuvuzela. Et qu’il y aura un écran géant aussi. Et des musiques donc, surtout. Pas vraiment si différentes, mais pas pareilles. Actuelles en tout cas - c’est comme ça qu’on dit dans les ministères - mais jouées par des empêcheurs d’écouter en rond.

Un peu rock, un peu free, électro ou folk, bluesy ou noise, improvisées mais pas toujours, peu importe finalement. En tout cas, elles seront là, ces musiques de traviole. À chuchoter, à hurler, à questionner, à se moquer d’elles-mêmes, à nous interpeller, un peu putes, un peu classes. À vous attendre...

 

Bruisme...

C’est-à-dire ?

À dire, pas grand-chose. À entendre, déjà bien plus.

Entendre quoi ? Des musiques libres... mais libres de quoi ? Libres de plaire ou de ne pas plaire. C’est déjà beaucoup. Liberté de parole, de ton, sans souci du qu’en-ouïra-t-on. Libres de ne pas suivre les sentiers déjà maintes fois rebattus, d’en sortir, de les longer, de prendre la tangente, de ne pas filer droit. Des musiques parfois de traviole, qui nous échappent et qui échappent souvent à toute forme de définition. Des musiques qui proposent un autrement.

Mais un autrement pour quoi faire ? Qu’est-ce qui se jouerait ici et pas ailleurs ?

Pas forcément du mieux ou du meilleur. Au moins du différent. Histoire d’aller voir ailleurs, de faire surgir l’inattendu, l’inentendu, de renouveler les imaginaires, de changer d’air, plus que de changer d’ère. Parce que, ni révolutionnaires ni du futur, ces musiques-là n’existent pas ex nihilo. Rock, jazz, impro, électro, musiques contemporaines, improvisées, ethniques, concrètes... De tout ça elles se nourrissent, empruntent, recyclent. Des musiques ni d’hier, ni de demain, juste de l’instant.

Noise ou minimalistes, acoustiques ou électrifiées, perturbantes ou confortables, qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse. Du moment qu’elles surprennent, qu’elles donnent autre chose à entendre et surtout, l’essentiel est bien là, qu’elles régalent les oreilles...