Ballister

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Ballister © Lasse Marhaug
Concert

Ballister

Chicago, encore et toujours… Et Dave Rempis à nouveau, sept ans quasi jour pour jour depuis sa précédente venue au sein de The Engines. Sept années durant lesquelles il se sera fait un nom et aura prouvé à quel point il n’était pas un énième rejeton formaté par les Gustafsson, Vandermark et consorts. S’il peut en avoir la puissance, la maîtrise de la colonne d’air ou cette propension à mâtiner son jazz furieux de rock furax, c’est sans doute plutôt du côté des maîtres de l’AACM qu’il s’est nourri. Voire d’un Joe Mc Phee si l’on en reste au saxophone, pour cette faculté à toujours jongler entre cri primal et lyrisme exacerbé. Bref, de tout ça on se fout bien finalement, reste qu’aujourd’hui il s’impose comme l’un des plus passionnants souffleurs de free en activité.
Aux côtés de ses anches ardentes, on retrouve deux sévères agités. Fred Lomberg-Holm, le génial enragé du violoncelle qui ferait presque passer Tom Cora pour un apathique, et Paal Nilssen-Love, qui… qui… enfin lui quoi, tout entier, tout là-haut. Et dont on reparlera très bientôt…
Dans le jargon, on appelle ça un power trio. Un alliage totalement instable, qui s’embrase à la première étincelle et se consume jusqu’à ne laisser que des cendres. Dont ils renaîtront demain, pour un prochain concert incendiaire. Tiens, d’ailleurs, c’est à Brest demain, chez les copains de Penn Ar Jazz. Pile-poil à mi-chemin entre Poitiers et Chicago. Y a pas de hasard...