ANNULE : Bal des années folles - Umlaut Big Band

Umlaut © Hervé Goluza
Umlaut © Hervé Goluza
Concert

ANNULE : Bal des années folles - Umlaut Big Band

Parker ? Tu connais Parker ? Le Umlaut Big Band aussi. Et puis tous les succès de Duke Ellington, tous les standards de Randy Weston. Encore mieux, ce big band maîtrise à merveille les faux-semblants. Big band à l’ancienne ? Oui, si on regarde l’imagerie, les costards, les pupitres. Mais attention, cet agrégat-là connaît aussi la musique d’Alexander von Schlippenbach, de Jean-Luc Guionnet ou de Bertrand Denzler, aperçus ici ou là dans cette maison. Tradition versus avant-garde. Grand-écart initié par Pierre-Antoine Badaroux, soufflant au stock large ouvert. Pas le genre à forer une chambre forte avec un cure-dents. Surtout quand il s’agit de bal. Setlists sur mesure et musique rendue dans toute sa dimension euphorique.

Un bal version Umlaut, c’est précis et diablement mis sous tension. Ce qui provoque de fortes secousses physiques. C’est l’histoire des roarin’ 20s aux années 40 qui est remaniée. Disons-le net. Le Umlaut Big Band a l’échine souple et la cuisse ferme. Plutôt pratique quand on fourbit des programmes qui reluquent du côté des ballrooms américains, quand on cadence un bal à danser. C'était déjà le cas en 2016, pour le concert reçu avec le TAP. On rempile donc ici avec plaisir, et, puisque l’époque nous impose une certaine indiscipline, en rendant définitivement cette musique à son essence festive et dansante. On peut très bien danser assis, les amateurs de La Grande Vadrouille ou des fêtes de mariages vous le confirmeront.